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  • Lyzis et son L
  • : 10/12/2007
  • : Lire : Ici
Dimanche 6 janvier 7 06 /01 /Jan 00:00

Je reprends mon souffle et un semblant de lucidité, en dessinant lentement et avec application de multiples arabesques sur sa peau sensible… C’est mon tour… Je fais attention à ses soupirs, aux frissons légers qui le parcourent…

Lorsque je pose mes mains sur la  ceinture de son pantalon, il les attrape brusquement.

 

Je dois avoir un air dépité, car il éclate de rire…

 

Il ne m’a pas lâché les poignets et tire vers le haut, joignant le geste à la parole…

Je me sens soudain vulnérable… une vague de honte mêlée de désir frustrés me submerge… monte jusqu’à ma gorge et l’étreint au point d’emplir mes yeux d’eau salée…

Il l’a vu et se levant, me serre dans ses bras sans lâcher mes poignets et murmure : - Je veux jouer encore… tu veux bien ?

J’avale avec difficulté ma salive… la tension en moi est si forte… J’ai envie de crier « OUI » et en même temps de fuir… Le dilemme sépare ma raison en deux… Je suis si embrouillée…

Sa bouche sur ma peau me brûle délicieusement… ses doigts qui retiennent mes bras dans mon dos me contraignent délicatement… sa main qui se pose à plat sur mon ventre propage un feu qui me dévore l’intérieur…

Lorsqu’il lâche mes poignets pour caresser mes fesses, je m’accroche de nouveau à lui, caressant ses muscles chauds…

 

J’ouvre les yeux, incrédule…

 

Je baisse les yeux… je ne peux que rougir et tenter de cacher la violence des sentiments de honte et de désirs que ses mots provoquent…

Il a senti mes résistances tomber. Attrapant mes bas, jetés pêle-mêle au sol, il attache calmement mes poignets au porte-bagages.

Mon sentiment de vulnérabilité est à son paroxysme… une peur sourde fait son chemin dans mon esprit, brouillant plus encore mes repères…

Méthodiquement, puis de plus en plus anarchiquement, il entreprend la découverte du reste de mon corps… Il frôle, caresse, touche, empoigne, pince, claque, mes creux et mes rondeurs… Il s’arrête et regarde mon corps de si près que ses yeux me brûlent… Il joue du morceau de tissus qui me reste… le plaque contre mes plis cachés… le forme à mon sexe trempé… le caresse quand je désir sa peau contre la mienne… il me rend folle du désir de le sentir.

Je ne suis plus que gémissements… tensions sans fond qui m’entrainent infiniment… mon sexe pulse dans tout mon corps… n’espérant plus que la violence d’une pénétration… le sentir enfin prendre possession de mon corps… me délivrant de ce plaisir sans fin…

Mais c’est la violence de sa main s’abatant sur mes fesses, qui déclenche l’explosion attendue… en même temps qu’un cri de surprise. Mon corps m’échappe, se tend comme un arc. Je ne maîtrise plus rien… je suis balayée par une tempête intérieure… mes jambes ne me soutiennent plus… ma tête est emplie d’une explosion multicolore… plus de pensée… plus de forme… la ouate m’a envahie… je ne suis plus que chair et sang…

Il me recueille dans ses bras, me détachant d’un geste sûr. Il me laisse me lover sur ses genoux… me replier au creux de sa chaleur. Il me berce doucement… patiemment.

Mon esprit revient à lui par touches sensibles… je sens le contact de sa peau sur la mienne… la douceur m’est si évidente… mes sens semblent démultipliés… je ressens son odeur, la texture de sa peau, la chaleur de son souffle, son cœur qui bat si près du mien… mes seins tendus, mon sang qui pulse dans mon ventre, mon sexe trempé… je peux bouger de nouveau, tourner mon visage vers lui et sourire…

 

 

 

 

 

Je secoue la tête… je ne pourrais pas dormir… mon taux d’adrénaline est beaucoup trop élevé… le désir refait surface, s’impose, inexorable…

Je me tends vers lui pour lui offrir mes lèvres. Il pénètre ma bouche avec force. Je lui rends son baiser, laissant mon appétit grandir encore, stimulé par sa langue se jouant de la mienne…

Lentement, je me laisse glisser entre ses jambes… Je pose résolument mes mains sur la boucle de sa ceinture… Il n’oppose aucune résistance… Il m’observe juste en souriant… Je détache le cuir de la boucle, descends le long des boutons et plaque mes deux mains sur la bosse de son pantalon… Je tente de ressentir la tension qui l’anime, à travers le tissu rugueux… Les boutons ne résistent pas longtemps, et il se lève pour ôter lui-même ce qui lui reste…

Il se rassoit et m’offre son sexe fier. Je ne peux m’empêcher de le toucher. J’en ressens l’infinie douceur en fermant les yeux, pour voir mieux de la pulpe de mes doigts. Ils courent, animés de leur propre soif, le long de chaque centimètre de peau tendue. Ils suivent les contours les plis. Ils s’enroulent, frôlent, tâtent.

Je remplis de nouveau mes yeux de son image excitante. Délicatement, je touche du bout de la langue… une envie de le goûter éclate dans ma tête… je pose ma langue le long de son sexe et m’applique à ses goûts, ses odeurs… je ne résiste pas et arrondie mes lèvres pour le sentir en moi… il emplit ma bouche et je sens mon entre jambe inonder ma petite culotte… je le suce avec délectation… ressentant chaque changements, chaque tension, chaque frisson et chaque murmure…

Lorsqu’il attrape ma tête entre ses mains pour m’attirer vers sa bouche… je sais que c’est pour se refuser ce qu’il a peur de ne pas retenir… je sais qu’il est à la limite et qu’il veut prolonger… je sais qu’il va encore m’emmener plus loin…

 

Je ne peux m’empêcher d’écarquiller les yeux. Je suis totalement incrédule. Je n’ose comprendre. Mon esprit bloque sur un sentiment qui n’arrive pas à prendre forme. Ma raison s’oppose à concevoir mon désir.

 

Il prend mon menton et m’oblige à plonger mes yeux dans les siens…

Mon cœur est soudain oppressé. Je ne peux soutenir son regard. Sans réfléchir, je hoche le tête en murmurant « oui ».

Avec des gestes très lents, il me guide et me pousse en travers de ses genoux…

Je tremble, d’appréhension, d’excitation… je n’ose prendre la mesure de ma situation…

Lorsque sa main s’abat sur mes fesses… je me tends et cris instinctivement

 

Il pose délicatement sa main sur le morceau de tissus satiné et caresse avec subtilité… je me détends instantanément… une vague de gratitude m’assaille… j’ai envie de remercier cette main soudain si douce… je la ressens si fraîche sur ma chair en feu…

 

Je tends mes reins pour lui dire oui… je ne peux pas prononcer un mot… la connexion entre mon corps et ma raison est coupée…

Il descend ma culotte à mi-cuisse et reprend la danse de ses mains musicales… Je ne ressens pas de douleur, mais une chaleur intense qui se propage en moi… cette incandescence, si identique à celle qui nait de mes trippes quand je fais l’amour, prend sa source à ma surface… c’est lui qui me l’offre…et elle enfle à m’étouffer…

Il cesse soudain, et pose ses doigts dans le miel qui s’écoule le long de mes cuisses. Le désir qu’il pénètre en moi est plus puissant que jamais. Je me tends vers sa main…

 Mais il se promène, étale, goûte puis y revient. Il me refuse ce qui me brûle.

Il me repousse soudain vers le siège d’en face et avec rage m’enfile sur sa chair.

Je crois mourir… du plaisir de le sentir me prendre ainsi… de l’explosion de ce feu qui me dévore… du pieu qui s’enfonce en moi et que je désirais si profondément… de mon sexe qui fond… de mon corps, de mon cœur qui m’abandonnent…

Je perds toutes notions… temps, espace, sens… je ne ressens plus que son membre qui me pilonne et s’apprête à exploser en moi…

Lorsqu’il s’effondre sur moi, je ne suis plus qu’un esprit éthéré… mes pensées sont si bousculées qu’elles n’ont plus de forme… je plane et je ne sais même pas où… mais cela n’a aucune importance… rien, plus rien d’autre n’a de l’importance…

Il me prend tendrement dans ses bras et je me laisse aller au sommeil dans la béatitude.


 

Les caresses qui accompagnent ces mots semblent si décalées…

J’ouvre difficilement un œil... et souris de reconnaissance au regard qu’il m’offre.

Avec beaucoup de lenteur, je finis par être habillée, recoiffée et un peu plus réveillée.

Le train s’arrête quelques instants plus tard.

Il me glisse un morceau de papier froissé dans la main en me quittant d’un long baiser.

Un nom, un numéro de téléphone et des possibles plein la tête…

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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